Le féminicide de Dominique Dunne, star de ‘Poltergeist’, et son étrange lien avec le crime d’Erik et Lyle Menéndez

La Tragédie de Dominique Dunne : Une Histoire Réelle de Violences et de Justice Inachevée

Depuis le premier instant où l’acteur et comédien Nathan Lane, incarnant le célèbre journaliste Dominck Dunne, fait son apparition dans la série de Netflix Monstres : l’histoire de Lyle et Erik Menéndez, une phrase récurrente revient souvent : « Je suis désolé pour votre fille ». Cette nouvelle série de true crime, créée par Ryan Murphy, maintient les spectateurs en haleine jusqu’à l’épisode 7, où l’on découvre enfin la véritable histoire de ce qui est arrivé à la jeune Dominique Dunne. Et oui, il s’agit d’une histoire vraie.

Un Contentieux Personnel avec les Frères Menéndez

Pour ceux qui ont regardé la série, il est évident que Dunne affiche une rancune particulière envers les frères Menéndez. Ce ressentiment trouve en partie sa justification dans le fait que le journaliste de Vanity Fair (un personnage bien réel) voyait en eux non seulement des meurtriers cruels de leurs parents, Kitty et José Menéndez, mais également le reflet d’un autre homme que ces jeunes riches n’ont jamais rencontré, sauf à travers le prisme de la télévision : John Thomas Sweeney.

Retour sur l’Affaire John Thomas Sweeney et la Tragédie de Dominique Dunne

Remontons le temps. En 1982, sort le film d’horreur Poltergeist, produit par Steven Spielberg et réalisé par Tobe Hooper. Une toute jeune Dominique Dunne, âgée de 22 ans, se retrouve propulsée au rang de star hollywoodienne grâce à son rôle de grande sœur dans le film. Un an après, la jeune actrice est choisie pour participer à la série de science-fiction V. Cependant, en plein tournage, le monde est choqué par l’annonce de sa mort prématurée. Dominique n’a jamais pu finir son rôle.

À cette époque, Dominique avait rencontré John Thomas Sweeney dans un restaurant, Ma Maison, où il travaillait comme chef. Quelques semaines après le début de leur relation, ils ont emménagé ensemble, une décision qui ne plaisait guère aux parents de l’actrice. Cette situation a provoqué de nombreuses disputes au sein du couple, jusqu’à ce que Dominique décide de mettre fin à leur relation une fois pour toutes. Le 30 octobre 1982, Sweeney, ne supportant pas la rupture, se rend sur le tournage de V où Dominique travaille.

Une dispute éclate et, en plein conflit, Sweeney commence à l’étrangler tandis qu’un des acteurs de la série, David Packer, tente d’appeler la police. L’athlétique Sweeney domine physiquement la jeune femme, qui tombe dans le coma et meurt quelques jours plus tard à l’hôpital. Lors du procès, l’autopsie révèle que Dominique Dunne a été étranglée pendant 4 à 5 minutes par le chef.

Un Procès Controversé et une Justice Incomplète

Au cours du procès, la défense de la famille Dunne a voulu faire témoigner l’ex-petite amie de l’accusé, qui affirmait avoir été agressée plusieurs fois par lui. Cependant, le juge Burton S. Katz n’a pas permis ce témoignage, ni celui de la mère de Dominique, qui a déclaré que sa fille lui avait confié être victime de violences de la part de Sweeney. La nuit précédant son apparition dans la série Hill Street Blues, Dominique est apparue couverte de bleus, les coups visibles dans cet épisode étant bien réels.

Malgré ces preuves, John Thomas Sweeney a été condamné à six ans de prison pour homicide volontaire et violence physique aggravée, mais pas pour meurtre. Il est libéré après seulement trois ans. Depuis ce verdict, la famille Dunne n’a cessé de lutter pour obtenir justice, qualifiant toujours Sweeney d’assassin.

L’aspect le plus troublant de cette histoire n’est pas seulement la peine légère, mais aussi les tentatives de l’accusé de justifier son crime par des troubles psychologiques, évoquant le traumatisme de son enfance due à l’alcoolisme de son père et un « coup de folie passager » lors de la dispute avec Dominique le jour de sa mort. Le père de Dominique, écrivain et journaliste, apparaît dans la série comme la figure emblématique de l’accusation contre les frères Menéndez pour le meurtre de leurs deux parents.