L’histoire vraie derrière ‘Sweet Bobby’ : Kirat Assi, la femme qui a vécu 9 ans trompée par un faux ‘prince charmant’.

Un simple clic qui peut changer votre vie

Nous avons tous connu cette situation. Une demande d’amitié arrive sur l’une de nos plateformes sociales, et nous n’avons aucune idée de qui est la personne. Juste au moment où nous sommes sur le point de supprimer cette demande, nous remarquons des contacts en commun : un ami d’école, une collègue ou même quelqu’un de notre famille. Alors, nous pensons : ‘Pourquoi pas ?’. C’est à cet instant précis, en cliquant sur ‘Accepter’, que des complications peuvent survenir.

Une rencontre virtuelle qui a tout bouleversé

Ce scénario n’est pas seulement une anecdote de nos vies connectées, mais c’est ce qui est arrivé à Kirat Assi, protagoniste du nouveau documentaire sur Netflix, Sweet Bobby. C’est l’histoire d’une fille qui rencontre un garçon, ils tombent amoureux et échangent des messages pendant des années. Mais il y a une différence majeure : elle est bien réelle, tandis que lui, Bobby, ne l’est pas, du moins pas comme elle le pensait.

Une relation basée sur des illusions

Tout a commencé en 2009, quand Assi, une publicitaire britannique reconnue, a reçu une demande d’amitié Facebook d’un certain Bobby, un jeune et séduisant cardiologue qu’elle ne connaissait pas, mais avec qui elle semblait partager de nombreuses affinités : ils appartenaient à la communauté sikh et avaient des amis en commun.

À partir de ce moment-là, et pendant neuf longues années, ils ont échangé sans répit, et bien qu’ils ne se soient jamais rencontrés, Assi est tombée amoureuse. Elle a souvent insisté pour se voir, mais Bobby trouvait toujours une excuse, prétendant mener une vie rocambolesque. Il disait avoir subi un AVC et être sous le programme de protection des témoins.

La vérité enfin révélée

Toutes ces histoires étaient apparemment soutenues par des connaissances d’Assi, ce qui la poussait à le croire. Cependant, après neuf ans, lorsqu’ils ont enfin décidé de se rencontrer, Kirat Assi a découvert avec stupéfaction que ce n’était pas Bobby qu’elle avait en face d’elle, mais sa cousine, Simran. C’était elle qui, tout ce temps, se cachait derrière l’écran, trompant ainsi sa propre famille.

Il existe bien un vrai Bobby, dont elle admirait la photo, mais il n’était pas celui qui avait ces longues conversations ; son identité avait été usurpée. Quatre ans après ce terrible dévoilement, Kirat Assi partage enfin son histoire pour sensibiliser le public à ce type de crime, bien qu’elle affirme ne jamais s’être sentie « victime ».

Une leçon de résilience

« Pour ceux qui pensent encore que je suis naïve, c’est leur droit d’avoir cette opinion », a-t-elle déclaré à la BBC. « C’est moi qui ai pris le risque et j’espère que d’autres oseront aussi prendre la parole ». Concernant sa cousine, Assi avoue ne jamais avoir compris le pourquoi de telles actions, mais elle a gagné le procès qu’elle a intenté contre elle.

« Je crois que j’ai depuis longtemps abandonné. Le degré auquel cette personne est allée ne pourra jamais être justifié. Je ne comprends pas pourquoi tu n’as pas arrêté… Qu’est-ce qui te procurait du plaisir à entendre quelqu’un souffrir ? », se demande-t-elle encore aujourd’hui.

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