Avant Gila : ‘C’est l’ennemi ?’, l’histoire méconnue du plus célèbre humoriste d’Espagne

À la recherche de l’acteur idéal pour incarner Gila

Pour le film ¿Es el enemigo? La película de Gila, le réalisateur Alexis Morante avait un casting pour le moins exigeant. Il recherchait un acteur charismatique et inconnu, capable de capturer l’esprit unique de Gila. « C’était comme chercher une aiguille dans une botte de foin », se souvient-il. Cependant, ce défi a pris fin lorsqu’il a découvert Óscar Lasarte.

Un hommage à la légende de l’humour espagnol

Le film, qui sera présenté le 13 décembre après avoir été dévoilé au Festival de Cinéma de San Sebastián, se veut une introspection sur les origines de Gila. Contrairement aux films de super-héros qui explorent les débuts de leurs protagonistes, ce biopic explore les expériences de guerre de Gila, un aspect méconnu de sa vie. Morante, fasciné par la résilience de Gila pendant la guerre civile espagnole, a vu dans ce contexte le moyen idéal de raconter son histoire inédite au cinéma.

La quête d’une performance authentique

Pour Lasarte, incarner Gila n’était pas seulement une affaire de ressemblance physique. Trouver le parfait équilibre entre l’homme et le personnage comique était crucial. Avec Morante, ils ont développé un « Gilomètre », mesurant d’un côté le Gila du cabaret et de l’autre, l’homme derrière l’humour. « C’était une quête pour capturer l’âme de Gila à travers sa jeunesse », explique Lasarte, qui a également dû s’adapter à des challenges physiques comme le port d’une prothèse dentaire et les scènes de bataille.

L’humour comme remède aux temps difficiles

Dans ce film, l’humour de Gila n’est pas seulement une source de rire, mais un moyen de survie. À travers ses relations avec sa famille et ses compagnons d’armes, Gila montre comment le rire peut alléger les tragédies de la vie. Ce film rappelle que l’humour et la positivité sont essentiels pour affronter les épreuves. « Prendre la vie avec humour », affirme Lasarte, « est essentiel pour l’âme ».

Grâce à ce film, Morante et Lasarte rendent non seulement hommage au comique, mais ils humanisent également Gila en le présentant comme un homme qui a su transformer ses souffrances en art. Leur œuvre est un vibrant hommage à cette capacité unique de l’humour espagnol à illuminer même les périodes les plus sombres.