Un des films les plus acclamés de l’année, le réalisateur de The Brutalist n’a pas tiré profit de son succès financièrement.
Un triomphe cinématographique mais sans avantage financier
The Brutalist est incontestablement l’un des meilleurs films de 2025. Dirigé par Brady Corbet, le film a été salué par de nombreuses nominations aux récompenses de l’industrie cinématographique. À ce jour, il a remporté quatre BAFTA et trois Golden Globes. Il est en lice pour dix Oscars, y compris dans les catégories de Meilleur film, Meilleur réalisateur, Meilleur acteur, Meilleure actrice dans un second rôle et Meilleur acteur dans un second rôle. Partout dans le monde, tout le monde en parle et l’admire.
Des sacrifices personnels pour un succès artistique
Pourtant, ce succès retentissant ne s’est pas traduit par une récompense économique pour Corbet. Lors d’un entretien dans le podcast WTF de Marc Maron, il avoue sa situation financière précaire. « Je viens de réaliser trois publicités au Portugal. C’est la première fois depuis des années que je gagne de l’argent », confie-t-il. Il précise également que lui et sa femme Mona Fastvold, qui est aussi sa co-scénariste, n’ont gagné « aucun dollar sur nos deux derniers films ».
Un engagement sans relâche
Marc Maron, humoriste et animateur, a exprimé sa surprise face à l’absence de revenus générés par le film. Corbet insiste :
En réalité, zéro. Nous avons dû vivre avec un salaire d’il y a trois ans.
Il souligne que les cinéastes ne sont pas rémunérés pour promouvoir un film. Et si l’on considère certaines œuvres projetées à Cannes, cela remonte presque à un an. Notre film a été lancé en septembre et j’y consacre mon temps depuis six mois sans obtenir de revenus, car je n’ai pas le temps pour un autre travail.
La dure réalité des cinéastes indépendants
Corbet a passé six mois en « interrogatoire » constant, enchaînant les interviews sans répit. « Ce sont des voyages permanents, même les week-ends sont travaillés. Je n’ai pas eu de jour de repos depuis Noël », constate-t-il. Cette frénésie de promotion l’empêche de se lancer dans un nouveau projet rémunérateur, le contraignant à vivre de ses économies.
Conscient des hauts et des bas de sa profession, Corbet a abandonné sa carrière d’acteur pour réaliser. Il n’est pas seul dans cette situation, confiant avoir discuté avec d’autres cinéastes dont les films sont nominés cette année et qui peinent à payer leur loyer.
C’est une réalité bien présente.
Ce genre de films, comme The Brutalist, nécessite une reconnaissance à travers plusieurs festivals bien avant leur sortie en salles. Présenté à Venise le 1er septembre 2024, le film a été lancé en Espagne le 24 janvier et doit encore traverser la promotion des récompenses se clôturant avec les Oscars dans deux semaines.
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