Il a réalisé la meilleure suite de l’histoire du cinéma et, 50 ans plus tard, il regrette les conséquences : « Je suis embarrassé »

La responsabilité de l’obsession hollywoodienne pour les suites

À Hollywood, la fascination pour les franchises et les suites semble inépuisable. Dès qu’un film rencontre du succès, l’industrie s’empresse souvent de produire une suite pour maximiser les profits. Un réalisateur de renom a récemment exprimé son opinion selon laquelle il serait en partie responsable de cette tendance.

Francis Ford Coppola et sa contribution involontaire aux suites

Il y a cinquante ans, Francis Ford Coppola a réalisé ce que beaucoup considèrent comme la meilleure suite de l’histoire du cinéma. En 1974, « Le Parrain. Partie II » a captivé à la fois la critique et le public. L’idée de poursuivre l’histoire des Corleone est née du fait que le premier volet, « Le Parrain » (1972), avait déjà été un triomphe retentissant.

Face à l’insistance de Paramount Pictures, Coppola, réticent à revenir derrière la caméra, a même proposé Martin Scorsese comme remplaçant. Malgré ses efforts pour échapper à la tâche, le studio, déterminé, a finalement accepté de lui offrir un million de dollars et d’ajouter « Partie II » au titre.

Une décision aux conséquences durables

« Je suis finalement l’idiot qui a commencé avec les numéros dans les titres de films », a déclaré Coppola, exprimant sa honte et présentant ses excuses. Il regrette l’impact durable de cette décision sur l’industrie cinématographique, où les suites sont devenues presque systématiques.

Les Oscars et la reconnaissance méritée

« Le Parrain. Partie II », avec Al Pacino et Robert De Niro à l’affiche, a remporté six Oscars, dont celui du Meilleur film, du Meilleur réalisateur et du Meilleur scénario adapté. À titre de comparaison, le premier film n’avait obtenu que trois récompenses : Meilleur film, Meilleur acteur pour Marlon Brando—qui a refusé de recevoir son prix—et Meilleur scénario adapté.

• Cette suite a façonné la manière dont Hollywood envisage l’opportunité financière des franchises.
• Elle a montré que les suites pouvaient non seulement prolonger une histoire, mais aussi enrichir et approfondir son univers.
• Hollywood a depuis multiplié les exemples, des sagas super-héroïques aux franchises de science-fiction.

En fin de compte, bien que Coppola ressente des remords quant à l’influence de « Le Parrain. Partie II », il est indéniable que ce film reste une œuvre cinématographique magistrale qui continue d’inspirer et de captiver des générations de cinéphiles.