La Persuasion de Ridley Scott : Un Pari Gagnant
La renommée de l’acteur n’était pas suffisante pour le studio, mais Ridley Scott a insisté et cela a porté ses fruits. Dans l’univers d’Hollywood, les mythes ont souvent une part de hasard. Le cinéma regorge d’histoires d’acteurs qui ont refusé des rôles emblématiques — à l’instar de Russell Crowe qui a dit non à Wolverine pour une raison tout à fait inattendue. Les studios, souvent sceptiques, ne partagent pas toujours les choix de leurs réalisateurs. C’est exactement ce qui est arrivé à Ridley Scott lors de la production de Blade Runner.
Le Doute du Studio et le Choix de Ford
La célèbre œuvre de science-fiction, qui a marqué le genre et posé des bases encore utilisées aujourd’hui, a failli se faire sans Harrison Ford en vedette. Pourquoi cela ? Il n’était pas assez célèbre aux yeux du studio. Dans une interview accordée à GQ, Scott a révélé qu’il avait eu du mal à convaincre le studio d’attribuer le rôle de Rick Deckard à Ford.
Harrison Ford n’était pas encore une star. Il venait de piloter le Faucon Millennium dans ‘Star Wars’. Ils me demandaient : ‘Mais qui est donc Harrison Ford ?’. Je leur ai répondu : ‘Vous le découvrirez bientôt’. Ainsi, Harry est devenu mon héros principal
Une Réception Mitigée
Le reste appartient à l’histoire. Harrison Ford a incarné Rick Deckard, un personnage devenu l’un des plus mythiques de sa carrière, et le film est désormais un jalon de la science-fiction, malgré un accueil initial très mitigé. Par exemple, Pat Berman a écrit que c’est « comme une pornographie de science-fiction », tandis que Chris Hicks l’a décrit comme « un thriller très sombre et trop long avec de nombreux moments ennuyeux qui ralentissent l’intrigue ».
Des Sentiments Partagés de l’Acteur
Même Ford lui-même a critiqué le film. Dans une interview avec SFGate en 1999, l’acteur a exprimé son mécontentement concernant le tournage des parties en ‘voix off’ — que Scott a finalement retirées de la version finale. Avec ou sans ces scènes, Ford n’était pas satisfait du film : « Je n’ai pas aimé le film, qu’il y ait la voix off ou non. J’ai joué un détective qui n’avait rien à enquêter. Je trouvais l’histoire très complexe. Des événements se déroulaient dans le film qui le rendaient chaotique ».
Quarante ans plus tard, la perception du film a complètement changé et personne ne remettrait en question la valeur du travail de Scott. Cette complexité que l’acteur avait perçue était présente dès le début. Dans la même interview, le réalisateur a partagé comment il a créé l’univers riche en androïdes : « Avec Blade Runner, j’inventais un nouveau monde. J’ai passé cinq mois avec un scénariste talentueux nommé Hampton Fancher, qui avait écrit une adaptation de Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? [le livre de Philip K. Dick sur lequel le film est basé]. J’ai lu le roman et j’ai trouvé qu’il y avait 90 histoires dans les 20 premières pages. C’est très complexe« .
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