Si Clint Eastwood est une icône du western, il le doit en grande partie à ce film, mais c’est un plagiat.

Un chemin inattendu vers la gloire : Clint Eastwood et le western

Il est difficile d’imaginer qu’il fut un temps où Clint Eastwood n’était pas une figure connue du cinéma. Dans sa vingtaine, l’acteur cherchait à se faire un nom dans l’industrie cinématographique et accepta un rôle qui allait bouleverser le genre du western et sa carrière. Ce rôle, dans le film Pour une poignée de dollars réalisé par Sergio Leone, fit de lui une icône du septième art, avec un cachet de 15 000 dollars.

Un récit captivant au cœur du Mexique

Le Mexique traverse une période de crise, où l’injustice et la terreur règnent. Joe, un jeune tireur, erre dans les rues d’un village à la frontière des États-Unis. Il découvre une hostilité entre deux familles qui se disputent le contrôle de la région. En quête de profit et d’opportunités, il s’offre à chaque camp en tant qu’allié. Mais sa vie bascule le jour où il est témoin d’un événement menaçant de plonger le pays dans le chaos.

Izaro Films

La trilogie qui a redéfini le genre

Sorti en Italie en 1964, le film ne fut projeté aux États-Unis qu’en 1967. Sa popularité massive lança une trilogie avec Et pour quelques dollars de plus en 1965 et Le Bon, la Brute et le Truand en 1966. Connue sous le nom de Trilogie du dollar, cette série consacra Clint Eastwood en tant que « L’homme sans nom » et marqua sa filmographie d’une empreinte indélébile.

Un procès pour un remake non officiel

Le film Pour une poignée de dollars a attiré l’attention du célèbre cinéaste Akira Kurosawa, qui a constaté qu’il s’agissait pratiquement d’un remake non autorisé de son œuvre Yojimbo. Selon AkiraKurosawa.info, Kurosawa écrivit à Leone : « Monsieur Leone, j’ai eu l’opportunité de voir votre film. C’est une belle réalisation, mais c’est mon film. Étant donné que le Japon adhère à la Convention de Berne sur le droit d’auteur, vous devez me dédommager. »

Un accord à l’amiable fut trouvé, attribuant à Kurosawa et aux studios Toho 15% des ventes de la production de Leone. Yojimbo a généré 2,5 millions de dollars au box-office, tandis que Pour une poignée de dollars a atteint 4,5 millions, rien qu’aux États-Unis. Au total, les recettes mondiales sont estimées à environ 20 millions de dollars. Ironiquement, Kurosawa a probablement gagné plus grâce à ce western qu’à son propre film.