Exploration et Mystère dans le Film Anatema
Jimina Sabadú, réalisatrice passionnée et fervente catholique, s’exprime avec étonnement sur la manière dont le catholicisme est souvent dépeint au cinéma. « Je suis catholique et cela m’a toujours surprise de voir combien la religion catholique est représentée avec une grande méconnaissance dans les films », déclare Sabadú. Elle se souvient avoir rencontré des acteurs ne sachant même pas faire le signe de croix.
Le Défi de Réaliser un Film Original
Dans son premier long métrage intitulé Anatema, Sabadú a dû relever le défi de représenter fidèlement les éléments religieux. Le film, produit par Pokeepsie Films en collaboration avec Amazon et Sony Pictures, sortira en salles le 8 novembre. Il met en vedette Leonor Watling et Pablo Derqui dans un récit où l’architecture et la religion s’entremêlent.
Le personnage de Juana Rabadán, une architecte et religieuse, se voit confier la mission d’explorer les catacombes mystérieuses sous l’une des plus anciennes églises de Madrid. Accompagnée du père Ángel, interprété par Derqui, elle tente de découvrir un secret enfoui lié à une légende ancienne.
Des Personnages Riches et Complexes
Pour Sabadú, il était important de dépeindre les différents carismes au sein de l’Église catholique. Elle a reçu des conseils pour s’assurer que les détails, tels que les tenues des prêtres pendant la communion, soient exacts. « Je voulais refléter ces diversités », explique-t-elle. Dans Anatema, le personnage de l’archevêque incarne une certaine bureaucratie ecclésiastique qui n’est pas toujours bienveillante.
Une Préparation Intense pour un Rôle Authentique
L’acteur Jaime Ordóñez, qui joue le père Cuiña, a effectué un travail de préparation remarquable pour rendre son personnage crédible. « Il pourrait pratiquement réaliser un exorcisme maintenant », plaisante Sabadú. Ce dévouement souligne l’importance de la précision dans la représentation des rites catholiques au cinéma.
Leonor Watling, quant à elle, a plongé dans son rôle de Juana en plaisantant qu’elle avait vécu dans un couvent pendant un mois et demi. « J’aimerais vraiment faire ça pour de vrai un jour », dit-elle en riant. Son personnage est d’abord architecte, puis religieuse, ce qui ajoute une dimension unique à son parcours.
Face aux défis de sa première réalisation, Sabadú a dû naviguer dans un tournage intense de 27 jours avec une seule caméra. « C’est très difficile d’innover dans le genre horreur« , déclare-t-elle. Elle se démarque par sa volonté d’éviter les clichés visuels, notamment la palette de couleurs bleues souvent utilisée.
Le projet Anatema a exigé de Sabadú non seulement des compétences en direction, mais aussi une capacité à gérer les relations et les attentes sur le plateau. « J’ai réalisé que mon rôle n’était pas seulement de diriger, mais aussi de tempérer et de coordonner », conclut-elle. Avec un enthousiasme palpable, elle anticipe avec impatience ses futurs projets, en promettant de nouvelles aventures cinématographiques enrichissantes.
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