Un Accueil Initial Mitigé : L’Évolution de la Réputation de « Vertigo »
À sa sortie, « Vertigo » n’a pas bénéficié de l’accueil chaleureux qu’elle reçoit aujourd’hui. Cette œuvre d’Alfred Hitchcock, bien que maintenant considérée comme un chef-d’œuvre, n’a pas toujours été vue sous cet angle. Alejandro G. Calvo propose une analyse approfondie de cette œuvre dans sa rétro-critique.
L’Évolution du Regard Critique sur Hitchcock
Autrefois, Alfred Hitchcock était souvent qualifié de réalisateur de films insignifiants, un simple divertisseur. Aimer le public était son péché, et cela irritait les critiques traditionnels. Cependant, une nouvelle génération de critiques français, tels que François Truffaut des Cahiers du Cinéma, allait transformer notre perception du cinéma de Hitchcock. Truffaut a affirmé que dans les films de Hitchcock, « la forme ne se contente pas d’embellir le contenu, elle le crée ». Une déclaration qui a redéfini la critique cinématographique.
La Dualité d’Hitchcock : Entre Murnau et Eisenstein
Selon le critique américain Andrew Sarris dans les années 70, les grands réalisateurs pouvaient être divisés en deux catégories : les enfants de Murnau, qui privilégiaient la caméra et ses mouvements, et les enfants d’Eisenstein, qui se concentraient sur le montage. Hitchcock était l’un des rares à combiner ces deux approches, affirmant que « Hitchcock monte dans son esprit et non dans la salle de montage ».
Les Défis de la Production de « Vertigo »
Lors de la sortie de Vertigo, connue en Espagne comme De entre los muertos, le 9 mai 1958, Hitchcock ne jouissait pas d’une grande réputation. La production a été retardée par les problèmes de santé du réalisateur, notamment une hernie ombilicale et des calculs biliaires. De plus, il a dû faire face à la maladie de sa femme Alma Hitchcock. Malgré ces obstacles, Hitchcock a réussi à créer une œuvre considérée aujourd’hui comme un chef-d’œuvre absolu du cinéma.
Un Film Unique dans l’Histoire du Cinéma
Vertigo raconte l’histoire de Scottie Ferguson (James Stewart), un détective souffrant d’acrophobie. Engagé pour surveiller Madeleine, il se retrouve plongé dans un complot complexe. Hitchcock, en révélant les secrets avant la fin du film, démontre que l’essentiel est le suspense, et non le dénouement. « Vertigo » reste un film sans véritable équivalent, une œuvre qui n’appartient qu’à elle-même, marquant durablement l’histoire du cinéma.
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