Un Chef-d’œuvre de l’Horreur Débarque en Espagne
Le Bain du Diable, la récente gagnante éclatante du Festival du Film Fantastique et d’Horreur de Sitges, arrive exclusivement dans les cinémas espagnols le 15 novembre prochain.
Une Plongée dans l’Horreur Folk
La grande lauréate du dernier Festival de Sitges a été Le Bain du Diable, un film de folk horror qui a secoué les spectateurs. Ce film dépasse les limites du genre, réalisé par le duo désormais bien connu, Severin Fiala et Veronika Franz, créateurs de Goodnight Mommy et La Cabane Sinistre. Avec Le Bain du Diable, ils ont franchi un cap significatif dans la qualité de leurs productions.
Un Chapitre Oublié de l’Histoire Européenne
Le film aborde un fait méconnu pour la majorité du grand public : durant les XVIIe et XVIIIe siècles, il y eut une vague de suicides, presque exclusivement féminins, dans le centre de l’Europe, dans des communautés ultraréligieuses. La répression, les mauvais traitements, et le machisme endémique détruisaient les femmes physiquement et mentalement. Le suicide apparaissait souvent comme l’unique échappatoire, bien que péché mortel. Que faisaient alors ces femmes ? Commettre un crime contre soi-même était impardonnable, mais tuer un mineur permettait une possibilité d’absolution. Ce dilemme tragique est au cœur de l’intrigue de Le Bain du Diable.
La Création d’un Chef-d’œuvre Visuel
Les réalisateurs ont découvert cet épisode sombre et méconnu de l’histoire européenne dans un podcast. Ils ont décidé de donner vie à cette histoire à travers un film, et ont immédiatement commencé à se documenter pour reconstruire fidèlement la vie rurale de l’époque, ainsi que toute l’esthétique et l’atmosphère.
Le Bain du Diable narre l’histoire d’Agnès, une femme qui se prépare à devenir épouse. Comme une bonne figure féminine, elle aspire à être épouse et mère dès que possible. Son mari, bien sûr, ignore son existence et lui impose toutes les tâches domestiques. La présence constante de la mère de son mari, une figure omniprésente et lugubre, érode progressivement son caractère jadis jovial.
Une Réception Critique Élogieuse
Les critiques ont été unanimes dans leurs louanges. Alejandro G. Calvo a décrit le film comme « difficile mais fascinant » après l’avoir vu au Festival de Sitges. Luis Martínez de El Mundo affirme qu’il s’agit d’un « drame historique sublime et terrifiant sur le suicide des femmes au XVIIIe siècle », avec une performance impériale d’Anja Plaschg. Nando Salvá de Diario El Periódico y voit une « critique accablante des dogmatismes ». Meagan Navarro, de Bloody Disgusting, qualifie le film de « voyage sauvage grâce à un travail artistique exquis et des interprétations puissantes ».
Même Shawn Van Horn, critique pour Collider, va plus loin en affirmant que ce film « n’a besoin d’être vu qu’une seule fois, car son horreur restera gravée en vous, se reproduisant sans cesse dans votre esprit ». Une promesse de choc cinématographique inoubliable.
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