L’affaire juridique autour de Vaiana : Accusations de plagiat
Vaiana aurait pu s’appeler Bucky et être légèrement différente de ce que nous connaissons aujourd’hui. C’est du moins ce qu’affirme l’animateur Buck Woodall, qui a déposé une plainte contre le studio pour avoir prétendument volé son contenu protégé par droit d’auteur. Woodall soutient que son idée aurait pu parvenir aux oreilles de Disney à son insu.
Des similitudes frappantes entre Bucky et Vaiana
La plainte allègue que non seulement son idée a été utilisée pour la première partie, mais qu’elle a également servi de base pour le développement de la suite, Vaiana 2, qui est sortie en salles le mois dernier. Buck Woodall travaillait pour Mandeville Films lorsqu’il a présenté à Jenny Marchick une idée de projet intitulée Bucky et Bucky the Wave Warrior entre 2003 et 2008. Le dossier comprenait un script complet, des illustrations de personnages, des budgets, une bande-annonce conceptuelle entièrement animée, des storyboards, des références d’images d’arrière-plan, etc. Woodall a reçu une protection de droits d’auteur pour ces matériels en 2004, renouvelée en 2014.
Les éléments communs aux deux œuvres
Selon la demande, les similitudes entre les deux productions seraient nombreuses. Dans le projet de Woodall, un adolescent s’embarque dans un voyage en canoë à travers les eaux de Polynésie pour sauver sa terre. L’histoire accorde une grande importance aux ancêtres spirituels, qui apparaissent sous forme de guides animaux. On y trouve également des éléments tels qu’un collier symbolique, la navigation par les étoiles, une déesse de lave et une créature géante déguisée en île montagneuse. Pour Moana 2 – la cible principale de la plainte –, les détails incluent un coq et un cochon comme compagnons, une mission pour briser une malédiction, un tourbillon menant à un portail océanique et une rencontre avec la tribu guerrière des Kakamora.
Disney Pictures
Une compensation astronomique réclamée
Quand Woodall travaillait chez Mandeville Films, la société avait un accord de première option avec Disney, ce qui amène l’animateur à penser que Marchick aurait pu transmettre ses matériaux au studio, qui aurait développé l’idée sans lui en attribuer le crédit. La plainte de Woodall allègue une « entreprise frauduleuse incluant le vol, l’appropriation illicite et l’exploitation extensive des matériaux protégés par droits d’auteur de Woodall », dirigée par Marchick, désormais chef du développement chez DreamWorks Animation.
De son côté, Disney a présenté des documents relatifs à Vaiana, y compris des idées d’histoire, des ébauches initiales de scénarios, des notes de recherche et des matériaux de présentation. Cette documentation vise à prouver que le projet a vu le jour au sein de leur propre compagnie.
Woodall réclame une indemnisation équivalente à 2,5 % des revenus bruts de Vaiana, soit 10 milliards de dollars, ainsi qu’une injonction lui restituant ses droits d’auteur et interdisant d’éventuelles infractions futures. Pour l’instant, l’issue de cette affaire reste à déterminer.
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