Voici comment Antonio Banderas a qualifié son départ : « J’ai vu mon départ comme une trahison » : Antonio Banderas et Pedro Almodóvar n’ont pas travaillé ensemble pendant 22 ans.

Le Début d’une Longue Collaboration

Le célèbre réalisateur Pedro Almodóvar et l’acteur Antonio Banderas ont commencé leur partenariat fructueux dans les années 80, lorsque Banderas, encore jeune, a attiré l’attention d’Almodóvar à la sortie d’une pièce de théâtre. Le réalisateur, impressionné par le talent du jeune acteur, lui a proposé un rôle dans son deuxième film, Laberinto de Pasiones, en 1982. Cette rencontre a marqué le début d’une série de collaborations qui allaient propulser Antonio Banderas au rang de star du cinéma.

Un Succès International et une Séparation Inévitable

Après avoir tourné dans plusieurs films d’Almodóvar, tels que Matador, La Ley del Deseo et Mujeres al Borde de un Ataque de Nervios, le succès international commence à frapper à la porte de Banderas. Le film Mujeres al Borde de un Ataque de Nervios a particulièrement attiré l’attention de Hollywood, ouvrant ainsi de nouvelles opportunités pour l’acteur. Cependant, ces nouvelles perspectives ont créé une distance entre lui et le réalisateur espagnol.

Le Retour à Almodóvar Après Deux Décennies

Il a fallu attendre 22 ans pour voir Banderas retourner dans le cinéma d’Almodóvar avec le film La Piel que Habito. Ce long métrage a marqué la fin de leur séparation professionnelle. Lors d’un entretien, Banderas a expliqué que son départ vers Hollywood avait été perçu par Almodóvar comme une trahison, mais que le temps avait permis de guérir les blessures.

L’Impact d’Hollywood sur Antonio Banderas

Après avoir passé de nombreuses années aux États-Unis, Banderas est revenu en Espagne avec de nouvelles compétences et une certaine assurance acquise sur les plateaux de tournage américains. Lors d’une conversation avec Almodóvar, celui-ci a reconnu les talents développés par l’acteur, tout en soulignant que ces nouvelles compétences devaient être adaptées pour des films espagnols. Il a rappelé à Banderas que son succès à Hollywood n’efface pas le lien indéfectible qu’ils partagent dans le cinéma espagnol.

Leur réconciliation dans La Piel que Habito a été bien accueillie par les critiques, et le film est désormais considéré comme l’une des œuvres majeures d’Almodóvar. Grâce à cette collaboration renouvelée, Banderas a pu réaffirmer sa place de choix dans le cinéma international tout en restant fidèle à ses racines espagnoles.