Le western éclatant qui divise les opinions depuis 60 ans

L’éclat du western : Hud, le plus sauvage parmi mille

Hud, le plus sauvage parmi mille est l’un des westerns les plus éblouissants de tous les temps. Avec en tête d’affiche la légende hollywoodienne Paul Newman, ce film réalisé par Martin Ritt est incontournable pour les passionnés du genre. Je dirais même que c’est l’une des meilleures performances de l’acteur, confirmé par sa nomination aux Oscars. En effet, le charismatique acteur incarne un antihéros d’une égoïste intensité.

Un antihéros complexe : Hud Bannon

Newman joue Hud Bannon, un alcoolique arrogant et misogyne, dont la vie tourne autour de sa propre personne. Habitué à obtenir ce qu’il veut, il se retrouve confronté à un conflit commercial avec son père, Homer Bannon (Melvyn Douglas), qui voit en lui une déception totale. Lorsqu’une vache tombe malade, c’est toute la ferme qui est en péril, et Homer refuse d’envisager la solution immorale de Hud. Lon (Brandon de Wilde), le neveu de Hud, tentera de rétablir la relation entre les deux hommes.

Un film en avance sur son temps

Hud, le plus sauvage parmi mille est sorti en salles en 1963 et a marqué son époque, surtout à travers son personnage principal. Le studio Paramount avait même envisagé d’abandonner le projet, en partie parce que Hud était un personnage repoussant qui ne connaissait aucune rédemption. Néanmoins, avec cet antihéros d’une grande profondeur, le film a touché le public et est devenu un véritable succès.

Paramount

L’héritage de Hud dans le cinéma

Hud, le plus sauvage parmi mille se situe à la charnière entre le vieux cinéma de studio et une nouvelle ère. Quelques années plus tard, une nouvelle génération de réalisateurs allait révolutionner Hollywood avec des héros complexes et brisés. Hud, tant le personnage que le film, peut donc être vu comme un précurseur du Travis Bickle de Robert De Niro dans Taxi Driver ou du gangster de Warren Beatty dans Bonnie and Clyde.

Malgré sa signification historique, le film offre un drame western complexe avec un Paul Newman d’une cruauté grandiose. Mais ce n’est pas seulement la performance de Newman qui est exceptionnelle. James Wong Howe a justement été récompensé par un Oscar pour sa photographie en noir et blanc de haut contraste, qui explore en profondeur les paysages moraux de l’Ouest classique.

Ne vous attendez pas à un simple western nostalgique avec Hud, le plus sauvage parmi mille, mais préparez-vous à un « western moderne » qui fait honneur à son genre. Quoi qu’il en soit, Paul Newman brille toujours.