Un Nouveau Regard sur le Consentement : ‘Querer’ d’Alauda Ruiz de Azúa
Le concept de base : une femme qui porte plainte contre son mari pour viol. Alauda Ruiz de Azúa n’a pas hésité à explorer ce sujet complexe. « J’étais poussée par ce vertige, cette curiosité de comprendre comment nous allions juger une telle situation », confie-t-elle. « J’espère que cela suscitera une conversation qui, de plus, viendra en aide à quelqu’un ».
Exploration de la Complexité du Jugement
« On m’a présenté une prémisse apparemment très simple », explique Alauda Ruiz de Azúa à propos de Querer, sa première série. Le défi : écrire et réaliser l’histoire d’une femme qui, après trente ans de mariage et deux enfants, accuse son mari de viol. « Cela a conduit à un flot de questions très complexes et difficiles à résoudre ». Bien que la tâche soit ardue, la réalisatrice et scénariste a décidé de relever le défi : elle était déterminée à trouver des réponses.
Le Tournant Émotionnel de ‘Querer’
Querer fait ses débuts sur Movistar Plus+ le 17 octobre, après avoir été présenté dans la Section Officielle du Festival de Cinéma de San Sebastián. La série, avec Nagore Aranburu dans le rôle principal, traite de manière poignante de la notion de consentement. Après le succès de Cinco lobitos (2022), qui lui a valu le Goya de la Meilleure Réalisation pour un premier film, Ruiz de Azúa est désormais une réalisatrice à suivre de près.
Un Enjeu Familial Profond
Avec Querer, Ruiz de Azúa plonge dans le bouleversement familial qu’apporte la dénonciation de Miren Torres, une mère, contre son mari influent incarné par Pedro Casablanc. « Je suis entrée dans Querer de manière intuitive, poussée par l’idée qu’il y avait quelque chose de très intéressant à explorer », explique-t-elle. « Puis est venue la responsabilité de prendre conscience que ce sujet touche de nombreuses personnes, particulièrement des femmes ».
Réactions et Débats : Un Voyage Émotionnel et Réflexif
La série est composée de quatre épisodes : ‘Querer’, ‘Mentir’, ‘Juger’ et ‘Perdre’. L’épisode du procès se distingue par son réalisme saisissant, donnant parfois l’impression d’assister à un documentaire. « Nous avons pris le pari audacieux de vivre ce moment comme si c’était la première fois », explique la réalisatrice. « C’était émouvant de voir comment les personnages vivaient leurs témoignages ».
Ruiz de Azúa espère que la série suscitera une conversation honnête et constructive. « J’aimerais que, au-delà de ses valeurs cinématographiques, Querer pose de bonnes questions et soulève de vrais dilemmes », affirme-t-elle. La série promet ainsi d’ouvrir un dialogue et d’offrir un espace de réflexion sur des sujets aussi délicats que le consentement et la justice au sein de la cellule familiale.
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