Une Affaire Juridique Complexe pour Netflix et Arcadia Motion Pictures
Netflix et la société de production de la série mettant en vedette Úrsula Corberó et Quim Gutiérrez doivent se défendre contre une plainte pour diffamation déposée par Rosa Peral, condamnée pour meurtre, devant le tribunal. Le litige porte sur la série El cuerpo en llamas, récemment diffusée par Netflix, qui selon Peral, ravive le sensationnalisme autour de son histoire et la soumet à un nouveau procès médiatique.
Rosa Peral : Entre Condamnation et Polémique Médiatique
Dans une interview accordée à Y ahora Sonsoles en 2023, Rosa Peral a exprimé son mécontentement, déclarant qu’elle avait déjà été jugée et condamnée, et qu’elle souhaitait simplement purger sa peine sans être persécutée par une série télévisée. Peral, condamnée à 25 ans de prison pour le meurtre de son partenaire, Pedro Rodríguez, craint les répercussions futures sur ses filles, notamment en raison de l’image véhiculée par la série.
Les Détails de la Plainte et les Réclamations de Rosa Peral
La plainte de Rosa Peral, acceptée par le tribunal de Vilanova i la Geltrú en octobre dernier, allègue que la série viole son droit à l’honneur, à l’image et à l’intimité, ainsi que ceux de sa fille mineure, représentée dans la fiction sans autorisation. Peral réclame une indemnisation de 30 millions d’euros, dont 26,5 millions pour sa fille et 2,6 millions pour elle-même. Elle invoque une compensation de 1 euro par heure de diffusion pour sa fille et 10 centimes par heure pour elle-même.
La Réponse de Netflix à la Controverse
En réponse, Netflix a soumis un dossier de 344 pages affirmant que la série est une œuvre de fiction et que les événements et personnages dépeints revêtent une « importance et notoriété publiques particulières ». Concernant la représentation de la fille aînée de Rosa Peral, Netflix soutient que les scénaristes ont créé un personnage fictif, avec un nom inventé, et que sa présence dans la série est minimale.
En conclusion, cette affaire souligne les tensions entre la réalité judiciaire et la liberté artistique, surtout lorsqu’une œuvre de fiction s’inspire d’événements réels aux retombées médiatiques importantes. Le jugement, dont la date sera fixée lors de l’audience préalable, pourrait établir un précédent dans les litiges opposant des individus condamnés et les producteurs de contenus médiatiques. Ainsi, l’issue de ce procès sera suivie de près par les observateurs juridiques et médiatiques.
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